De Lyon à Montélimar

Garage du Méridien

Une petite marche-arrière. Avant de traverser Lyon, nous nous sommes arrêtés pour une pose photo à Charbonnière-Les-Bains devant ce célèbre garage art déco des années 20. Une autre construction sous l’influence de Mer Citroën.

500 Bornes

Moitié du trajet! Profitons-en pour faire le point. 

Donc la traversée de Lyon n’est pas simple lorsque l’on veut tenter l’aventure de rester dans le contexte de l’époque et jouer aux puristes. Pas de GPS, oui enfin… autant qu’on peut! Mais là, avouons le, les embouteillages, les travaux et leurs déviations, la chaleur toutes ces excuses ont eu raison de notre volonté. Et c’est avec l’aide d’un petit GPS de secours que nous sommes sortis de ce mauvais pas.

Avant d’arriver aux 500, il faut encore traverser saint-Fonz et Fezin et je vous le rappelle avec une durite percée dont nous renforcions le colmatage tous les cinquante kilomètres. Les « 500 » signifient 500 kilomètres parcourus depuis Paris. Cet hôtel restaurant est une belle étape dans un style motel des années 50 à l’instar de ce qui se faisait aux Etats-Unis. Nous y avons passé une nuit et profité du restaurant et de ses menus où tout est fait maison. Nous sommes à Reventin-Vaugris, un peu après Vienne. Ensuite nous entamons la descente sur Auberives-Sur-Allier. Péage-Roussillon et au niveau de Saint-Rambert-d’Albon, nous choisissons de quitter la N7 pour parcourir une vingtaine de kilomètres vers Hauterives. Cette voie vers le sud offre tellement de découvertes possible qu’il faut en profiter. Je réalise, ici, un souhait que j’avais depuis longtemps, visiter le Palais du Facteur Cheval. 

Le Palais du facteur Cheval

Facteur de son métier, Cheval de son nom et certainement constructeur farfelu pour certains.

L’histoire: un jour, Ferdinand de son prénom, butte sur une pierre bizarre lors de sa tournée. Il est alors âgé de 43 ans, nous sommes en 1879, et il est soudain victime d’une révélation. Il va construire un palais inspiré de ses rêves et de son imagination. Pierre après pierre, il consacre 33 années de sa vie à l’élaboration de son édifice. Sur cette oeuvre, on peut y voir des déesses, des géants, des fées… Considéré comme une oeuvre d’art, le Palais du facteur Cheval est classé monument Historique en 1969 par André Malraux. Ferdinand Cheval est mort en 1924, 12 ans après la fin des travaux.

Aujourd’hui le Palais appartient à la commune d’Hauterives et reçois des milliers de visiteurs chaque année.

Le 45 ème parallèle

ça sent le sud! Bon, je n’ai certainement pas l’accent chantant du midi pour le proclamer mais effectivement ce monument à Pont-De-L’Isère annonce bien notre entrée dans le Midi. Nous avons bien repris le droit chemin, à la croisée de quatre départements la Drôme, l’Isère, le Vaucluse et le Gard. Nous sommes sur la ligne imaginaire du 45 ème parallèle de l’hémisphère. On traverse le pont qui enjambe L’Isère pour nous diriger vers Valence. Les kilomètres s’enchaînent pour s’arrêter à Livron-Sur-Drôme devant cette monumentale fresque murale qui invite à continuer le voyage dans la Drôme.

Et il ne faut pas aller trop loin pour découvrir une autre oeuvre, celle de Loriol-Sur-Drôme réalisée par l’équipe de « Hauts-les-murs ».

Montélimar

La première chose liée à Montélimar c’est le nougat bien entendu. Et sur les photos datant des années 60, on peut voir des vendeurs de nougat sur le bord de la route. Lors de notre premier passage, nous avons pensé que la visite du palais du bonbon et du nougat allait être surfaite, d’autant plus que l’entrée pour un adulte est à 10.50€. Mais au final, cette visite nous a enchantée comme des enfants. Notre intérêt était évidement la reconstitution d’un tronçon de la N7 animé par des personnages que vous allez facilement reconnaître sur les photos! Mais nous avons aimé également la partie consacrée à l’histoire du bonbon (chez nous, en Belgique, on dit des « chiques »), aux vieux jouets et aux santons de Provence avec un diaporama de scènes provençales. Voilà nos coups de cœur, mais il y a aussi le musée de la poupée, une plaine de jeu… et bien d’autres choses encore à découvrir. Alors vraiment pas déçu par cette visite.

Thierry Dubois

Impossible de parler de la N7 sans parler de Thierry Dubois. Dessinateur, illustrateur, organisateur de rallyes, créateur d’une page FB dédiée à la Nationale 7, auteur de nombreux livres et BD… enfin, vous l’aurez compris sa polyvalence et son art ont fait de lui un personnage incontournable lorsque l’on parle N7, ancêtres et vintage. Sans jeu de mots, évidement!

Nous l’avons découvert la première fois via un reportage sur TF1 et delà, l’idée de faire cette route mythique ne nous a plus quitté. J’en parle à ce stade du voyage parce que ses fresques donnent vie à la reconstitution d’un bouchon au musée du bonbon. Et aussi à Piolenc que nous visiterons à la prochaine étape.

DUPONT BERNARD

Bonjour Annbel, encore une jolie étape et celle-ci nous donne envie de visiter le musée des bonbons et du nougat qui nous paraît très décoré. Ce sera, lors de notre descente de la Route Nationale 7, l’occasion de se régaler du nougat dont je suis friand. Pour ce qui est des fresques murales qui égayent souvent des murs nus et tristes, plus de villes devraient en réaliser, surtout celles situées le long de la RN 7. Lors du salon de véhicules anciens « Rétromobile » à Paris en 2014, j’ai acheté une BD de Thierry Dubois et Jean-Luc Delvaux qui m’avait fait une belle dédicace, c’était « Le gang des pinardiers » qui trône en bonne place dans ma bibliothèque. Je vous souhaite une bonne continuation pour votre voyage.