« Le numéro tatoué sur mon avant bras-gauche , la marque indélébile de mon expérience à Auschwitz, attire aujourd’hui l’attention de nombreuse personnes. Pour certains, c’est un signe bizarre qui n’a pas de sens, pour d’autres, c’est un souvenir douloureux du nazisme tandis que pour moi, c’est une sorte de certificat de maturité, le symbole d’une période que j’ai vécu dans sa forme la plus crue, une période où j’ai appris à me battre sauvagement pour des miettes de nourriture, où j’ai appris à faire la différence entre la vérité et le mensonge, entre les sentiments humains et l’instinct animal, entre bonté, noblesse et bassesse immonde. J’ai réchappé à cet enfer. J’avais 15 ans. »