Auschwitz journée internationale des victimes de l’holocauste

Le 27 janvier correspond à la libération des camps de concentration d’Auschwitz-Birkenau. C’est donc une évidence qu’elle soit choisie pour célébrer la mémoire des victimes de l’holocauste. Je voulais, à ma façon, rendre hommage  par cette voix qui n’est pas la mienne. Afin de ne jamais oublier.

L'espoir est le dernier à mourir

« Nous devons nous souvenir de la Shoah pour les gens qui n’ont pas survécu. Ils voulaient rester en vie pour dire au Monde. Leur dernier rêve était qu’on se souvienne d’eux. Nous tous, l’humanité toute entière, nous leur devons cela. Les assassins, les nazis voulaient que personne ne sache. Il faut qu’on se souvienne pour préserver l’humanité  en nous, pour être fier de ce que nous sommes, de nos valeurs. Il faut qu’on se souvienne pour tirer la leçon de ce que l’on ne doit pas être. »

Extrait de l’incroyable livre de Halina Birenbaum « L’espoir est le dernier à mourir »

Extrait:

 » Le soir tombait quand ils nous ont traînés à l’Umschlag (lieu où les juifs étaient entassés dans des convois). Nous laissions beaucoup dernière nous – beaucoup pour toujours – tout ce qui nous attachait à cette ville depuis l’enfance: les foyers qui nous avaient vus naître, grandir, vivre en paix, aller à l’école. Nous laissions aussi les caves et les greniers, témoins de nos humiliations, de nos souffrances, et de notre désir éperdu de liberté… »

Extrait:

« La plupart des responsables de chambrée vendaient la soupe et le pain qu’elles volaient sur nos maigres rations. Ces femmes étaient toujours bien nourries et bien habillées, elles ne manquaient ni de cigarettes ni même de vodka.. Elles étaient Allemandes, juives, Slovaques, Tchèques ou Polonaises comme nous mais se distinguaient par une cruauté particulière. Elles suscitaient chez nous une plus grande terreur que les surveillantes Allemandes ou les SS

Extrait:

« Pendant l’hiver 1944-1945, voyant approcher la fin du Troisième Reich, les nazis entreprirent une évacuation calme mais systématique du camp, ainsi que son démantèlement progressif. Régulièrement, toutes les deux ou trois semaines, ils faisaient partir des convois de plusieurs centaines de personnes, en direction d’autres camps de travail au cœur de l’Allemagne. Quelques prisonnières se portaient volontaires, pensant qu’elles seraient mieux n’importe où plutôt qu’à Auschwitz… » 

Extrait:

« Le numéro tatoué sur mon avant bras-gauche , la marque indélébile de mon expérience à Auschwitz, attire aujourd’hui l’attention de nombreuse personnes. Pour certains, c’est un signe bizarre qui n’a pas de sens, pour d’autres, c’est un souvenir douloureux du nazisme tandis que pour moi, c’est une sorte de certificat de maturité, le symbole d’une période que j’ai vécu dans sa forme la plus crue, une période où j’ai appris à me battre sauvagement pour des miettes de nourriture, où j’ai appris à faire la différence entre la vérité et le mensonge, entre les sentiments humains et l’instinct animal, entre bonté, noblesse et bassesse immonde. J’ai réchappé à cet enfer. J’avais 15 ans. »

Il est impossible de décrire une telle visite, de mettre des mots sur ce que l’on peut à peine imaginer. J’ai préféré rendre hommage au livre de Halina Birenbaum qui raconte dans cet ouvrage poignant la période la plus terrible de sa vie. « L’espoir est le dernier à mourir »

Les photos ont été prises lors de notre passage à Auschwitz.